EVOLUTION URBAINE
Des vestiges gallo-romains témoignent d’un peuplement remontant au moins à l’Antiquité tardive. Mais ce n’est véritablement qu’au XIIe siècle qu’une communauté s’installe autour de l’église paroissiale de Trélazé.
Au Moyen Age, la ville est parsemée de lieux-dits. Ces différents pôles d’habitations se constituent près des voies de communication (comme Saint-Lézin sur l’ancienne route de Beaufort, principale voie de communication sous l’Ancien Régime) et à proximité des exploitations ardoisières (comme l’Aubinière, Terre-rouge…).
Ainsi, le lieu de travail des perreyeux (ouvriers extrayant la pierre) jouxte leur propre habitat.
Au XVIIe siècle, Trélazé n’est encore qu’un village d’environ 800 habitants. Il faut attendre les XVIIIe et XIXe siècles pour que l’exploitation ardoisière, en plein essor, impacte la croissance de la population et l’urbanisation de la ville de manière significative; passant de 2339 habitants en 1836 à 6430 en 1901.
Les nouveaux logements constituent des hameaux comme celui du bourg, le plus important. Des îlots d’habitations, plus disparates, se forment près des carrières à la Porée, au Buisson… .Ce sont des maisons insalubres, inconfortables où les gens vivent les uns sur les autres et que l’on peut qualifier de taudis.
Dans ces conditions de vie précaires, des maladies se développent, entraînant le départ, hors de Trélazé, de certains carriers. C’est pourquoi, à partir de 1865 et jusqu’au XIXe siècle, de nouvelles cités sont édifiées à l’initiative de la Commission des Ardoisières d’Angers (C.A.A.) qui consacrera 0,5% du montant de ses ventes à la construction de logements.
Situées en dehors des zones d’exploitation pour ne pas empêcher l’extension des carrières, ces cités sont construites à proximité d’axes routiers favorisant ainsi le développement de « noyaux urbains ». Achevées respectivement en 1925 et 1927, les cités des Tellières et du Petit Bois, sont édifiées de part et d’autre de la rue Jean Jaurès (voie de communication importante menant vers Saumur).
Si la C.A.A. met à disposition de nouveaux logements aux loyers abordables, disposant chacun d’un jardin, ce n’est pas par hasard. Elle s’inscrit dans un esprit paternaliste afin de garder ses ouvriers, de les loger à proximité de leur lieu de travail et d’attirer de la main d’œuvre qui a tendance à se raréfier.
En 1926, ces habitations permettent de loger 531 ouvriers de la C.A.A. sur 2000.
Après-guerre, le logement d’entreprise cède la place à l’habitat social.
De 1954 à 1968, la population croît rapidement à Trélazé et il est nécessaire de construire de nouvelles habitations. Les logements collectifs sont alors privilégiés au détriment des pavillons. Ces grands ensembles répondent aux besoins de loger sur le court terme.
En 1966, un nouveau quartier se forme avec la construction de la cité des Plaines. Ces HLM sont composés de 686 appartements.
Dans les années 2000, la ville s’engage dans une politique de désenclavement et de rénovation urbaine.
Les grands ensembles vétustes ne répondent plus aux besoins et aux attentes des habitants notamment en termes d’isolation thermique et phonique. La ville de Trélazé signe une convention avec l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) afin de mettre en œuvre un grand projet de rénovation urbaine de l’ensemble du quartier des Plaines-Petit Bois. Quartier qui se nomme désormais le Grand-Bellevue.
Dans la lignée du programme d’aménagement urbain, des logements sont en cours de construction dans la rue Ferdinand Vest, à proximité des Anciennes écuries.
Aujourd’hui, de nouvelles habitations voient le jour à la Quantinière, en vue de développer ce quartier situé à proximité du bourg.
Mêlant logements collectifs et maisons individuelles, ce vaste projet s’étend sur 75 hectares. En complément des habitats, un centre commercial a ouvert récemment. En 2017, une halte ferroviaire TER ouvrira dans ce quartier. Elle reliera Trélazé à la gare d’Angers en 5 minutes et Trélazé à la gare de Saumur en 30 minutes.
En parallèle, la ville investie et dynamise certains de ses quartiers. Ainsi, en 2012, des travaux transforment les Anciennes écuries des ardoisières en véritable espace d’art contemporain. Accueillant de nombreuses expositions, le lieu s’étend sur une surface de 1000 m².
En 2013, à proximité des Anciennes écuries, la ville de Trélazé entreprend la construction d’Arena Loire, pôle multifonctionnel proposant des événements sportifs et culturels, pouvant accueillir jusqu’à 6500 personnes.
Ainsi, depuis 1995, la ville de Trélazé s’inscrit dans une politique de restructuration urbaine forte, visant à redynamiser les différents pôles urbains afin de créer du lien entre les quartiers pour une mise en cohérence globale du territoire.
Par voie de conséquence, en deux siècles, Trélazé s’est profondément transformée en passant d’un bourg aux multiples hameaux à une ville plurielle à l’urbanisme renouvelé.
Des hameaux aux cités ouvrières
Aux XXe et XXIe siècles
Regards croisés sur Trélazé